Montreal: une journée québécoise
Une journée québécoise, drôle de titre... mais vous allez comprendre.
Une journée québécoise, cela commence par une belle chute de neige, dans la matinée. Peu de vent, mais de gros flocons.
Les Belisles reviennent dans la matinée car ce soir, ils ont invité chez eux le frère et les soeurs de Marie-T pour un repas de fin d'année.
Astrid prépare un gâteau chocolat framboises pendant que nous allons faire quelques courses alimentaires. Les routes sont complètement blanches...
Louise, soeur de Marie-T, propose une randonnée pour le début d'après-midi. Isabelle est surprise. Une randonnée dans un temps pareil. Est-ce possible? Elle va découvrir quelque chose...
Nous passons chez Louise et Michel, puis nous rendons dans un parc où sont proposées plusieurs activités: du patinage sur un parcours en forêt, de la luge sur une toute petite pente, du ski de fond et des parcours de raquettes à neige.
Il neige mais comme le manteau neigeux est raisonnable, les raquettes ne sont pas indispensables et nous partons pour
Rapidement, le jeu de Simon sera de secouer les jeunes sapins pour "poudrer" les personnes qui le suivent. Evidemment...
Quant à Marie, elle a l'impression d'être dans un décor de Narnia.
Au bout de quelques minutes, la température corporelle monte et nous avons chaud dans nos vêtements d'hiver.
De retour au départ, Simon et Marie font un peu de luge puis nous rentrons.
Les invités sont attendus pour 16 heures. C'est ainsi que nous ferons connaissance de Benoit, le frère de Marie-Thérèse, Francine, son épouse et leurs grands enfants mais aussi de Danièle et d'Alain, qui partent bientôt vers le Sud sur leur voilier.
Ils arrivent tous avec une partie du repas et nous faisons rapidement connaissance, autour de trempettes pour l'apéritif. Puis nous passons à table: soupe de butternut, cipaille -et non "sea pie" comme je l'avais compris, m'attendant à une tourte aux fruits de mer... et du vin bien entendu. Là, les goûts sont hétéroclites: un peu de vin français, mais aussi italien, un Rioja atypique et du porto.
C'est une ambiance qui me fait à la fois penser aux réunions de famille des Buchwalders et au film "Le déclin de l'empire américain", accent et humour québécois obligent, surtout que de l'humour, les convives n'en sont pas dépourvus. Cela fuse de tous les côtés et nous passons une très bonne soirée.
Pendant le repas, je pense à Isabelle et au titre que je donnerai ce soir à mon texte.
Quand je lui demandais, il y a quelque temps, où nous pourrions aller si la situation se dégradait en Afrique du Sud, elle me répondait assez sérieusement "au Québec" sans y avoir mis les pieds.
Aujourd'hui, elle a pu constater par elle-même deux vérités.
La première est qu'ici, l'hiver n'est pas forcément un problème. On continue à vivre, et notamment à vivre dehors, en relation avec la nature.
La seconde est relative à cette qualité des relations humaines au Québec. Je lui avais raconté un certain nombre d'anecdotes datant de mes études universitaires, mais en quelques jours, elle a pu faire l'expérience de cette facilité dans le contact, cette ouverture d'esprit.
Hier dans le métro, ce vieux Monsieur qui nous adresse la parole et avec qui nous avons pas mal discuté, presque comme des voisins de palier. Imaginez la même scène dans le métro parisien...
Aujourd'hui, avec la famille de Marie-T.
Ce fut une journée québécoise mémorable.