Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Off

Bali Amed puis Amed / Sidemen

16 Juillet 2016 , Rédigé par Philippe Caussanel Publié dans #Bali

Amed, village tout en longueur le long d'une petite route avec une trentaine de clubs de plongée dont pas mal de Français.

Hier, nous réservons une plongée "baptême" car Astrid n'en a jamais fait: quelques exercices en piscine, puis on enchaine deux plongées en mer dont l'une sur une épave.

Dès les premiers exercices dans la piscine, Astrid ne se sentait pas bien, sensation d'étouffer...

Arrivée sur site, elle ne souhaite pas essayer à nouveau. Je suis donc allé faire ma plongée avec la monitrice. L'épave qui date de 1944 (bateau américain coulée par les Japonnais) est à 30m du rivage, mais elle est vraiment défoncée contrairement à certaines épaves à La Réunion. Il ne reste plus grand chose. Au niveau poissons, quelques belles choses. En revanche, la circulation des plongeurs autour de l'épave est digne de celle dans un centre commercial...

Il fait très chaud. Je suis en nage et il me tarde de retrouver l'hiver sud-africain

Ahmed / Sidemen

Pour cette étape, un petite transfert de 17km est prévu pour 28km de route vers Sidemen, un petit village dans la montagne.

Hier après-midi, j'envoie un courriel au prestataire pour lui proposer de venir à 10 heures au lieu des 9 heures inscrites sur le road book. En partant à 8heures de l'hôtel, je prévoie de rouler 2h30 avant d'être rejoint par Astrid et le chauffeur et nous terminons ensemble...

En descendant à 7 heures au petit déjeuner, le chauffeur est là!

Je ne vais pas faire poireauter Astrid et le chauffeur jusqu'à 10 heures. Je change donc mes plans. Transfert jusqu'à un point que j'ai repéré où l'on quitte la route principale pour une petite route secondaire. La portion est pentue avec des portions à 15% mais on est tranquille.

Pendant la redescente, on se prend une dernière fois la pluie...

Nous sommes à 300m d'altitude et il fait meilleur que sur la côte. Définitivement, l'intérieur de l'île est bien plus agréable.

Le chauffeur reprend tout le matériel. Fin de l'aventure.

Demain, vol pour Singapour. Astrid s'est fait des plans pour rallier les centres commerciaux... et je viens de regarder, du coup, les locations de vélos. On se retrouvera en fin d'après midi pour visiter ensemble "les incontournables" de Singapour.

Astrid

Amed

Encore une journée de repos, à Amed cette fois, une petite ville où les centres de plongée sont entassés les uns sur les autres. Pour cette journée libre, nous avons prévu une matinée de plongée. Ce sera mon baptême! On prend un petit déjeuner rapide car on doit être à 7h45 au centre. Les moniteurs sont francophones: belges et français.

On commence par une première approche en piscine avec tout l'équipement. Ça faisait longtemps que j'avais envie d'essayer la plongée. Ca a l'air magique de se promener dans les profondeurs et d'être si près des poissons. Mais toutes les instructions que me donne la monitrice m'inquiètent un peu. Une fois sous l'eau, je sens une gêne. J'ai Papa et la monitrice à côté de moi, qui me font des signes. Je leur indique que je veux remonter. Ils me disent alors que je m'en sors bien, mais je ne suis pas de leur avis. On retourne une deuxième fois sous l'eau, et là j'en suis sure: je n'aime pas ça du tout. Ça m'angoisse, je sens que je pourrais étouffer à tout moment. J'essaie de rester calme mais j'ai envie de crier et de pleurer. Papa sait que je pleure facilement. Je fais signe à la monitrice de remonter. Elle ne semble pas décidée et tient à me convaincre d'essayer. Tant pis, je remonte toute seule. Je me sens idiote. Nous n'étions qu'à un mètre sous l'eau, et j'arrivais quand même à paniquer. Je fais part de mon ressenti et de mes inquiétudes à la monitrice, ainsi qu'à Papa. Ils semblent néanmoins être convaincus qu'une fois dans la mer, je me sentirai beaucoup mieux.

Les moniteurs nous amènent donc à la mer avec une voiture. Plus on se rapproche de la mer, plus je stresse. Je repense à ce sentiment de descendre sous l'eau, avec un poids qui me tire vers le fond, le bruit de ma respiration saccadée... Non. Je n'irai pas. Je vais passer pour une vraie idiote, mais tant pis. J'ai trop peur. Ce qui me fait le plus de peine, c'est de devoir l'annoncer à Papa. Il était tellement content de me faire découvrir la plongée ! Et moi aussi j'étais contente, impatiente même! Je m'en veux terriblement. J'ai peur de lui pourrir sa sortie à lui. J'insiste pour qu'il y aille sans moi et l'expression sur son visage me fait mal au coeur. Je sais que je l'ai déçu, même s'il est adorable en m'assurant le contraire.

Au final je l'accompagne dans l'eau, mais je ne mets que les palmes et le masque. Je vais découvrir l'épave qui attire tant de touristes, mais en snorkeling. Elle n'est qu'à 30 mètres du bord. Je vois plein de poissons, et malgré le fait que je sois limitée pour ce qui est de la profondeur, c'est chouette. Il y a plein de plongeurs et leur milliers de bulles sont éclairées par le soleil. Vient s'ajouter à ça toutes les couleurs des poissons. C'est donc un joli tableau.

Nous passons ensuite une heure à attendre le reste de notre groupe puis nous repartons. Papa est un peu déçu par l'épave, mais il fait tout son possible pour me sourire et m'empêcher de culpabiliser. J'apprécie énormément. Il me dit que c'est la première fois qu'il me voit reculer devant un obstacle. Ça me touche beaucoup. Je vais m'en souvenir de celle là.

Je vous passe une description peu flatteuse de la monitrice blonde aux mille et une mimiques car je ne suis pas en position de critiquer qui que ce soit...mais c'est une caricature avec sa permanente et son rire forcé.

Nous mangeons à un petit resto sympa, puis nous rentrons à l'hôtel. Je passe mon après midi à bouquiner. En fin de journée, je prends le vélo pour aller me faire faire un manucure, ainsi qu'une pédicure, histoire de me changer les idées.

Amed / Sedemen

Aujourd'hui c'est officiellement le dernier jour de vélo! Je pensais ne pas le faire, mais Papa a tout fait pour que je puisse partir en haut de la partie qui monte, et donc ne faire que la descente. Lui il partira de l'hôtel.

Papa avait envoyé un mail au gérant de l'agence avec les modifications pour aujourd'hui. Le mail comprenait une carte retouchée, les nouveaux horaires, bref tout! Et bien, ils ont réussi à nous envoyer un chauffeur à 7 heures du matin au lieu des 10 heures proposées par Papa... et des 9 heures du matin du road book!

Papa décide d'abandonner sa longue balade à vélo et de faire le trajet écourté avec moi, mais en commençant à la fin de la montée.

Après de nombreuses explications et des coups de fils, le chauffeur ne comprend toujours pas ce que nous voulons. Nous finissons par faire plus de montée que prévu. La pente est très raide, mais la route est jolie. Elle me paraît tout de même moins longue que ce à quoi je m'attendais. Le reste n'est que de la descente jusqu'à Sedemen. Nous arrivons sous la pluie. En plein milieu du village, le GPS nous dit que nous sommes arrivés. L'hébergement est en fait deux kilomètres plus loin. Après une bonne douche qui me permet de me déBob-Marleyiser (je commençais à avoir des dreads tellement mes cheveux étaient sales), nous marchons un kilomètre pour aller jusqu'à un restaurant. Cela nous confirme que Trip Advisor n'est pas fiable. Le resto est superbe mais la carte est très restreinte.

À 15h00 on est de nouveau à l'hébergement. Je pars pour une petite marche écourtée par des ouvriers qui m'affirment qu'il faut payer pour passer un pont. Je n'ai pas d'argent sur moi. Problème réglé. Je tourne donc les talons sans leur laisser le temps de protester. Je m'engage sur une piste le long de la rivière mais il commence à pleuvoir. Je retourne donc à l'hébergement. Papa et moi allons ensuite dans la piscine à débordement de l'hôtel pour lire à la lumière du coucher de soleil. Vision de rêve et dernière soirée à Bali.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article